En prenant parole, les habitants, les passants ou encore les commerçants du quartier du Bourg témoignent d’une transformation de ce quartier. « Ces gens du Bourg ! » dira-t-on ! parlent non seulement de leur vécu, de leurs souvenirs et de leurs échanges, mais aussi de ce microcosme structurant les esprits dans une vision d’un passé et d’un lendemain.
Le quartier historique du Bourg constitue le noyau et le point de départ de notre projet, d’une base, d’un contrepoint emblématique de l’ouverture - l'image de soi d'un Bourg libre (Fri-bourg), au-delà de toutes les frontières dans une société aux multiples réseaux. Notre projet privilégie les espaces et les expériences frontalières entre les langues et les cultures. Afin de ne pas souligner les différences, il célèbre les points communs tout en cultivant leurs potentiels.
Notre mascotte dans le quartier du Bourg est l’hippocampe dans le coin Grand Rue et Rue de Zaehringen. L’hippocampe est dans la mythologie grecque une créature fantastique. Ce cheval avec une queue de poisson tirait le char de Poséidon. Une sculpture suspendue que peu de gens du quartier connaissent. Cet hippocampe en bronze du 17ème siècle se redresse et défie les frontières et les espaces par sa posture. Malgré son élan, des enracinements sont nécessaires afin de créer des connections multiples. Anatomiquement, l'hippocampe est une partie de nous. Cette zone cérébrale active par de nouvelles connexions crée sans cesse de nouveaux réseaux au profit des souvenirs et de nouveaux traitements d’informations .... Quelle coïncidence que cette créature mythique soit le nom d’une zone cérébrale importante, intrinsèque à nous toutes/tous.
Dans un lieu de passage comme le commerce des Aeby, des enracinements prennent place. Pendant presqu’un demi-siècle, les Aeby sont devenus une légende : à la fois des leviers et en même temps un point d’appui du quartier du Bourg. Tout le monde les connaît. Pleins d’anecdotes et de souvenirs sont à raconter pour ceux qui ont pu vivre l’expérience de leur commerce. Les Aeby étaient un « organisme vivant » dans un espace fribourgeois. Les Aeby faisaient le lien (ponts) entre les langues et les habitants. Ils ont réenraciné leurs cultures dans le quartier et au-delà. Ils sont dans notre projet à la fois protagonistes ET acteurs. Ils nous guident avec leurs histoires et leur univers, par et avec les autres (enracinements).
Notre film documentaire (env. 100’) Ponts & Enracinements -Brücken & Verwurzelungen est une anthologie de portraits, d’histoires narrées du Bourg, en production en 2023. Il va être projeté dans l’espace urbain où vivent les initiateurs « iconiques » du projet. Il sera vu dans des lieux publics ou des institutions comme des restaurants, des cafés, des associations, des écoles ou des commerçants de quartier : sa projection sur des murs extérieurs – intérieurs ou sur écran donnera à voir une vie de voisinage que nous oublions tous.
notre espace mental fri-fribourg
unser Mentalitätsraum fri-freiburg
üsa mentaliätsruum fry-friburg
lo spazio mentale fri-friborgo
Le collectif CHARLATAN :
CHARLATAN pense et agit par définition de manière démocratique.
Les protagonistes deviennent des acteurs. Ils ont la possibilité d'apporter activement leur vie, leur savoir et leur savoir-faire à l'œuvre (co-production, création et diffusion), et donc de participer à sa conception.
L'œuvre devient une OEUVRE COLLECTIVE.
L'œuvre est un RHIZOME COLLECTIF.